Au pays des rapaces

C’est à une expérience inoubliable que je vous convie aujourd’hui et cela, à seulement quelques kilomètres à vol d’oiseau de Limoges. Si je parle d’oiseau c’est bien parce que c’est la thématique de cet article mais j’imagine qu’avec le titre vous l’aviez déjà deviné.

Nous partons donc à Lessac en Charente limousine près de Confolens rencontrer Thierry Cadoret et ses rapaces pour trois heures de découverte et d’initiation à la fauconnerie. Si vous cherchez le cadeau idéal pour un anniversaire ou pour Noël, je crois que je l’ai trouvé pour vous mais je vais essayer de vous en persuader en vous racontant cet après midi magique dans le confolentais.

Le point de rendez-vous est dans un hameau isolé près de Lessac, sur le lieu même d’habitation de Thierry notre fauconnier. Dans cet espace tranquille entouré de champs, de haies et de bois, se trouve un ensemble de grange et habitations anciennes aux murs épais qui a permis à Thierry de construire sa fauconnerie offrant la possibilité aux rapaces nocturnes d’avoir un espace ouvert et des cavités sombres pour se reposer.

Credits photos Equivol

L’initiation commence par faire connaissance avec les rapaces et Thierry nous distillera tout au long de ces trois heures de nombreuses informations sur leur mode de vie, leur nourriture et leurs comportements.

Passionné, Thierry évoque tour à tour la législation concernant les rapaces et leur rôle de régulation essentiel dans la nature car ils s’attaquent avant tout aux proies fragiles ou malades et se nourrissent souvent de proies déjà mortes. Les oiseaux de proie et leurs habitats sont protégés par la directive oiseaux et la convention de Washington les protège contre le commerce illégal. Qu’on se le dise, il est interdit de les déranger, de les prélever et même de ramasser leurs plumes. Beaucoup ont été chassés et tués par superstition ou par méconnaissance de leur rôle dans leurs écosystèmes.

Le stage débute par l’observation d’ Hasna, un faucon Lanier, une espèce très rapide de rapace diurne que nous allons voir voler dans un champ à proximité et chasser un leurre. Après les multiples attaques, Hasna attrape en vol son leurre. Ensuite rassasiée, Hasna revient se poser calmement sur la main du fauconnier qui l’a élevée. On a ainsi le loisir de l’observer de près et on découvre ses ailes en forme de faux (d’où le nom de faucon) ses pattes jaunes et son bec aiguisé et recourbé.

Dans la grange, on voit ensuite évoluer une chouette effraie (ou Effraie des clochers) nommée Kawa (en gaulois cela veut dire chouette). Les photos sont un peu floues car notre dame blanche est tonique mais son vol silencieux ( un des plus silencieux d’ailleurs de tous les oiseaux de la planète).Elle m’a vraiment tellement fasciné que je n’ai pu faire que ces trois clichés.

Nous poursuivons par la visite de la fauconnerie pour une rencontre avec les différents pensionnaires (buse, chouettes, Grand Duc, faucons et majestueux Pygargue à queue blanche) Nous écoutons religieusement les nombreuses explications dont Thierry n’est pas avare sur chacun de ses rapaces qu’il connait parfaitement bien puisqu’il en a élevé la plupart. Chacun a son propre nom et son propre domaine car les rapaces sont très territoriaux et peu partageurs.

Puis, le moment tant attendu est venu de nous équiper pour passer aux travaux pratiques : gants en cuir pour la main gauche, petit sac en bandoulière avec barquette contenant de petits morceaux de viande. Nous sommes fins prêts. Le moment est intense pour tout le groupe particulièrement attentif aux gestes que nous apprend Thierry pour appeler l’oiseau et respecter ses habitudes.

Le premier rapace avec lequel nous allons débuter notre apprentissage est une buse de Harris nommé Berni, magnifique avec ses serres jaunes et son plumage brun foncé. Ces buses sont les seuls rapaces connus pour chasser en groupe et ont dans la nature un comportement semblable à celui des loups en meute. La femelle alpha, la seule qui donnera naissance aux jeunes et qui choisira son ou ses mâles reproducteurs.

Bernie, mon nouvel ami, est donc lâché et c’est en totale liberté qu’il nous accompagne sur un chemin qui longe le domaine. Jamais je n’avais été suivie par une buse se posant de branche en branche et j’avoue que c’était un moment un peu surréaliste mais auquel on s’habitue très vite. Puis les stagiaires se séparent pour former deux groupes et nous appelons tour à tour Bernie pour qu’il vienne se poser sur nos gants. L’appréhension cède vite la place à l’émerveillement. Avoir un oiseau aussi majestueux posé sur sa main qui vous observe et prend tout son temps avant de redécoller est tout simplement génial.

L’entrainement des fauconniers en herbe que nous sommes se poursuit avec Zoom, un faucon crécerelle américain plus petit en envergure que Berni mais vraiment craquant avec son manteau tacheté de noir et ses ailes longues et pointues. Nous avons nous aussi un faucon crécerelle en Europe que l’on connait bien. C’est lui qui a un vol stationnaire en « saint esprit » avant de fondre sur sa proie et qu’on aperçoit souvent au dessus des champs à la recherche de petites souris.

Il accepte de venir se poser sur chaque gant tendu mais parfois joue les coquins et dévie son vol pour essayer d’attraper un lézard sur un mur et se pose même sur la main de mon photographe préféré, surpris et ravi de cette diversion !

Zoom faucon crécerelle

Dans la grange nous nous intéressons aux rapaces nocturnes, chouette effraie et Hibou Grand Duc avec la jolie petite Clochette et le majestueux et impressionnant Moustache qui me fait faire une belle grimace devant l’objectif mais que voulez-vous, l’animal est impressionnant et pèse son poids !

 Les trois heures s’achèvent déjà. Elles se sont écoulées très très vite et on aimerait tous que cela ne se finisse jamais.

Sincèrement, j’ai eu l’occasion d’assister à de nombreux spectacles de fauconnerie en France et même en dehors de nos frontières mais jamais je n’ai appris autant de choses sur ces oiseaux, trop encore méconnus pour le grand public.

Rappelons-le ici encore une fois : certains sont en voie d’extinction à cause de la disparition des haies, des pesticides et de nos greniers et clochers fermés empêchant notamment la nidification des chouettes et donc leur reproduction. Et hélas, encore de nos jours, ils sont victimes de la bêtise des hommes et de leurs superstitions. Qu’on se le dise, Non une chouette n’est pas un oiseau de malheur ! D’ailleurs, les Celtes la considéraient comme un guide spirituel éclairant le chemin à travers la nuit. Je trouve que cette image exprime parfaitement la noblesse de ces oiseaux.

Quand je vous disais en début d’article que vous alliez trouver une idée de cadeau original, j’espère vous avoir finalement convaincu ! Soyez certains que vous vivrez ou ferez vivre une expérience unique aux côtés de Thierry, et ses vingt ans d’expérience et de passion dans la fauconnerie. En tout cas, moi je ne regretterais jamais ce moment inoubliable où j’ai tenu un hibou Grand Duc sur nom poing

Pour commander un bon cadeau allez directement sur le site de la compagnie Equivol et dans la boutique où vous pourrez acheter les bons cadeaux pour adulte et aussi pour enfant. Les initiations commencent aux vacances d’avril et se terminent habituellement début novembre.

Nhésitez pas à contacter Thierry pour plus d’informations

A très bientôt pour de nouvelles aventures.

EQUIVOL- Thierry Cadoret

Le Pont 16500 Lessac

tel : 06-19-94-07-82 et 05-45-71-45-19

mail : contact@equivol.fr

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